I.P.A. : que veulent dire ces 3 lettres ?

I.P.A. veut dire India Pale Ale.

Qu’est-ce que c’est au juste ?

Il s’agit d’une bière de type ale, brassée à l’aide de malt pâle, utilisant des levures fermentant sur le dessus.  Ce type de bière est apparu en Angleterre, au milieu du 19e siècle.  La première fois qu’on a pu voir apparaître ce type de bière dans les écrits, ce fût en 1835 de le journal Liverpool Mercury. Certains nommaient cette bière India Ale, d’autres Pale Export India Ale et même Pale Ale As Prepared For India.

Les I.P.A. sont inspirées des premières pale ale du 17e siècle.  Les pale ales du début du 18e siècle étaient légèrement plus houblonnées et différentes des pales ale modernes.  Au milieu du 18 siècle, l’orge était malté à partir d’un feu de liège, ce qui produisait moins de fumée lors du maltage, ce qui distinguait la pale ale. Une des premières variétés d’I.P.A. était l’October Beer.  Après avoir été brassée, elle devait fermentée pendant 2 ans.

Le premier exportateur de Pale Ale fût George Hodgson.  Il travaillait pour la Bow
Brewery et avait un permis d’exportation vers l’Inde.  Compte tenu de la longueur du voyage et des écarts de température importants, Hodgson dû y ajouter beaucoup de houblon et augmenter la teneur en alcool.  Lors du périple vers l’Inde, elle bénéficiait grandement du voyage, arrivant à destination à maturité. Au début du 19e siècle, le fils de Hodgson repris la Bow Brewery et leurs nouvelles pratiques commerciales dissuadèrent leurs clients indiens.  Pendant la même période, plusieurs brasseries du regroupement Burton perdirent leurs permis d’exportation européen compte tenu des nouveaux tarifs sur la bière.  Mais la demande de la East India Company était très forte pour avoir ce précieux breuvage.

C’est alors qu’Allsop Brewery se mit à développer une pale ale très houblonnée dans le même style que celle d’Hodgosn qu’il exporta vers l’Inde. Fâchés d’avoir eux aussi perdus leurs permis d’exportation, d’autres brasseurs, comme Bass et Salt décidèrent de suivre l’initiative d’Allsop Brewery et d’exporter leurs bières vers l’Inde. Qui plus est, les clients indiens préféraient la I.P.A. de ces derniers brasseurs, plus que celle de Hodgson.

Compte tenu de la forte hausse de la demande pour ce type de bière en Inde, plusieurs anglais commencèrent à la réclamer en Angleterre. C’est vers 1840, que l’India Pale Ale devint très populaire.  Certains brasseurs décidèrent d’appeler leurs bières seulement pale ale, mais elles avaient conservées les caractéristiques des I.P.A. exportées vers l’Inde un peu plus tôt.  On rapporte même, qu’un peu avant 1900, certains brasseurs australiens, canadiens et américains brassaient ce même type de bière.

En terminant, il est évident que l’October Beer a influencé les bières de Bass et Salt. Elle était un peu plus concentrée en alcool que la majorité des bières du moment, mais elle n’était pas considérée comme une bière forte.  Il semblerait que le fait que les I.P.A. soient plus fortes que les autres bières de cette époque serait un mythe.  Ce qui est par contre officiel est le fait que depuis les années 1860, les India Pale Ale sont largement répandues en Angleterre.

En ce qui nous concerne, au Québec, en ce moment, les meilleures I.P.A, selon moi sont la Moralité de Dieu du Ciel, la Yakima de la microbrasserie du Castor et la Nordet IPA de la toute nouvelle microbrasserie Auval.

Traduction libre à partir de Wikipedia

23 réponses à “I.P.A. : que veulent dire ces 3 lettres ?

  1. Les IPA incontournables au Québec selon nous :
    *disponible en bouteille

    Cascade IPA – Simple Malt / Brasseurs Illimités
    American Pale Ale – Signature / Trois Mousquetaires
    Corne du Diable IPA / Dieu du Ciel
    Chaman Imperial Double IPA / Dieu du Ciel
    IPA Impériale / Microbrasserie du Lièvre
    Postcolonial IPA / Hopfenstark
    India Pale Ale – Classique / Au Maitre Brasseur

    • Tout à fait en accord avec tes choix ! De mon côté, pour l’instant, celle d’AMB et la Corne du Diable sont mes 2 favorites. IL ne me manque que la cascade à goûter

  2. petit détail…cette phrase ne fait aucun sens pour moi…:«Le malt pâle du début du 18e siècle était légèrement houblonné et très différent du malt utilisé pour préparer les pale ale plus tard dans le futur.» ….du malt houblonné? Mais Sinon très bon article 🙂

    • Merci du commentaire. il s’agit d’une traduction libre de ce passage The pale ales of the early 18th century were lightly hopped and quite different from later pale ales. Comment pourrais-je corriger ma tournure de phrase ? Au plaisir !

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  4. Hum, c’est bien de faire connaître l’histoire mais il faut vérifier aux sources les infos toutefois.

    Quelques erreurs historiques:
    1- « Ce type de bière est apparu en Angleterre, au milieu du 19e siècle » -Il est apparu aux Indes, et déjà au 18ème siècle il était présent.
    2- « Le premier exportateur de Pale Ale fût George Hodgson » -elle était exportée avant (1784) , mais Hodgson (1794) est un des exportateurs les plus connus.
    3- « Elle était un peu plus concentrée en alcool que la majorité des bières du moment » -Elle était soit au milieu de peloton au niveau de la force par rapport au autres bières d’une brasserie, voire même parmi les plus légères.
    4- « Ce qui est par contre officiel est le fait que depuis les années 1860, les India Pale Ale sont largement répandues en Angleterre » Pas tout à fait. Le bitters sont de loin plus répandus. En fait le terme est quelque peu tombé en désuétude. Et si une bière s’appelle IPA aujourd’hui en Angleterre, son taux d’alcool dépasse rarement les 3.5%.

    Au niveau des ingrédients:
    1- « levures fermentant sur le dessus ». Les levures dites « hautes » fermentent en fait dans le milieu. Les levures au fond ou au dessus ne fermentent pas à proprement parler.
    2- « Les pale ales du début du 18e siècle étaient légèrement plus houblonnées et différentes des pales ale modernes » Il était plutôt de 2 à 6 fois plus houblonnées.

    En somme, c’est une excellent idée de traduire ce genre d’infos, mais il faut faire attention à ne pas traduire les erreurs historiques qui sont sans cesse galvaudées sur Internet. Souvent, elles sont écrites par des brasseurs maison américain, et non par des historiens de la bière. Les meilleurs infos proviennent soit des fonds d’archives, sinon les blogues de Ron Pattinson (Shut up about Barclay Perkins) ou de Martyn Cornell (The Zythophile) sont les 2 sources vraiment fiables au niveau de l’histoire des styles et des bières anglaises.

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  8. intéressant blog. Attention à votre grammaire toutefois.
    Juste un exemple : « Après avoir été brassée, elle devait fermentée pendant 2 ans ».

    Elle devait fermentER, ou elle devait ÊTRE fermentÉE.

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  10. Tout à fait d’accord avec tes choix également mais je rajouterai également la Bouledogue bleu (toute nouvelle brasserie parisienne) et dans les Black IPA la beaverton black betty (anglaise) et la Pannepot vintage (usa). Voilà juste pour faire connaître de nouvelles bières pour les amateurs.
    Je débute dans le milieu de la bière et suis curieux de découvrir de nouvelles saveurs. Merci à vous 🙂

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